Le grand secret : les essais nucléaires en Polynésie

I. France et bombe atomique
La France a une histoire compliquée avec les armes nucléaires. Elle a fait des essais dans l’atmosphère en Algérie pendant beaucoup d’années et, après son indépendance, sur les petites îles de Mururoa dans le Pacifique. Avant la deuxième guerre mondiale, la France était à la pointe de la recherche en physique atomique. La découverte de la radiation, l’avancement scientifique le plus important de l’ère moderne, était une découverte française, celle d’Henri Becquerel. Beaucoup d’avances dans la science de la radiation étaient françaises aussi, grâce au travail de Pierre et Marie Curie.


Pendant l'Occupation, cependant, la science en France a stagné. En comparaison, les Etats-Unis et la Russie avaient pris beaucoup d’avance, l’Allemagne était bien près de posséder une arme atomique, et le Royaume-Unis était un assistant indispensable pour les projets américains. Même le Canada était plus avancé que la France. La France, comme les autres pays dominés par l’Allemagne, ne progressait pas pendant cinq années. Mais après la Libération, elle s’est rattrapée : elle établit un groupe de recherche nucléaire, crée un réacteur et toute une industrie nucléaire avec une vitesse sans pareille en comparaison d’autres pays. Pendant les années cinquante, la France était à la pointe de la recherche atomique une deuxième fois avec un seule espoir : créer une situation où un assaut nucléaire sur la France rencontrerait une revanche disproportionnée. Our n’être ni une marionnette des Etats-Unis, ni une marionnette d’U.R.S.S, de Gaulle et ses ministres ont décidé que la France avait besoin d’une « force de frappe. » Elle a fait des rapides progrès dans la science nucléaire.


Pour son aide dans la crise de Suez en 1956, la France a aidé Israël avec la construction d’un réacteur compliqué à Dimona , capable de produire plusieurs kilos de plutonium pour les bombes chaque année. Il est même possible que la France ait aidé les Israéliens dans des essais aériens, mais le gouvernement américain ne le sait pas. Deux années se sont écoulées avant que les Etats-Unis n’aient découvert la centrale de Dimona. En 1986 les documents ont révélé qu’un Israël nucléaire était un espoir stratégique pour la France : l’Egypte aidait les rebelles en Algérie, et le gouvernement, principalement Guy Mollet et de Gaulle, a pensé qu’Israël avec la bombe serait un bonne force de dissuasion.


Les essais en Algérie ont créé un moment dramatique incroyable : une bombe atomique avait détonné prématurément pour empêcher la prise d'une arme nucléaire par les rebelles. Mais ce n’étaient pas des rebelles algériens : c’était un coup des officiers de l’OAS, avec le général Maurice Challe en tête le 22 avril 1961. Les scientifiques, avec la peur que l’arme qui s’appelait « Gerboise Verte » serait la prise des rebelles, ont endommagé l'appareil et l’ont fait exploser. C’était une chose terrible : sans le temps de le planifier, de nombreux militaires (aviateurs et soldats) étaient exposés à beaucoup de radiation. Une plainte civile des années 1990 énonce que plus de 195 soldats étaient sur la zone contaminée après l’explosion. La manière de laquelle Gerboise Verte était détruite a exposé beaucoup de soldats et de scientifiques à des doses de radiation considérables et terribles pour la santé. Il était difficile de juger : avec la bombe, les rebelles pouvaient commettre des atrocités, mais le manque de protection pour les hommes sur terre était d’une négligence incroyable. Même les conditions atmosphériques ont créé des problèmes : il n’est pas certain quels sont les effets d’une tempête de sable sur la diffusion de la radiation.

 

II. Raisons d’acquisition de la bombe
Après la Libération, La France brûlait de faire des progrès dans le domaine scientifique. Le 18 octobre 1945, la France était le premier pays à créer un groupe pour régler les choses en matière atomique, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA.) Le CEA ne concernait pas seulement la science pacifique (l’énergie, la chimie, etc.) mais aussi le domaine militaire. Il oeuvrait pour le domaine scientifique, certainement, mais aussi pour la fierté nationale. C’était pour la défense, mais aussi pour l'image de puissance.


Les raisons du besoin d’un arsenal atomique français sont variées. Il est intéressant de noter les chiffres : en 2004, la France a seulement 470 armes atomiques. C’est plus que tous les autres pays sauf les Etats-Unis et la Russie, mais, comparé à ces deux pays, l’arsenal de la France est maigre. Les Etats-Unis seuls ont plus de 500 armes atomiques en Europe . Il est certain, qu’avec l'énorme ours russe, la France ne sera jamais un grand pouvoir atomique en Europe. Mais la possession de la bombe est une grande victoire pour le pays, un symbole de puissance et de stabilité. Il est certain que la fierté nationale est la raison de la création de la CEA avant d’autres institutions, et la raison pour laquelle la France a refusé d’arrêter les essais nucléaires.

 

III. Monde actuel et bombe
Huit pays ont des armes nucléaires. Les Etats-Unis et la Russie ont la plupart sans aucun doute, 28 240 et 12 070, respectivement. Le Royaume-Uni et la Chine en ont 400 et 425 respectivement, et les deux membres les plus récents du « groupe nucléaire, » le Pakistan et l’Inde, en ont 15 et 70, respectivement. L’Afrique du sud a créé six bombes, mais elle les a détruites toutes les six sous la pression des autres pays. Grâce à la France, Israël a aussi beaucoup de bombes, peut-être deux ou trois cents, mais il le nie. La Corée du Nord essaie de construire une bombe, mais ce n’est pas clair si elle a réussi. Elle vient de déclarer récemment qu’elle a six armes, mais est-ce qu’elle se vante ? Est-ce un mensonge ? Est-ce une ruse ? Est-ce vrai ? Ce n’est pas clair, mais vrai ou faux, c’est une grande inquiétude.


Les armes étaient développées par les essais et, dans les années plus récentes, par les simulations sur ordinateur. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont utilisé le Pacifique pour les essais, mais ils ont quitté la région après les années 50. Les Etats-Unis ont fait exploser 1 057 bombes dans les essais et, tristement, deux dans la deuxième guerre mondiale, et la Grande-Bretagne a fait 45 essais en Australie et l’île de Noël. L’URSS a fait exploser 715 bombes, toutes en Russie, et la Chine a fait de même avec 46 armes. Depuis 1998, le Pakistan annoncé qu’il a fait 6 essais, avec un appareil resté souterrain, prêt pour un essai. L'Inde, a fin de ne pas se laisser dépasser, réclame 7 essais l’année suivante. La France a fait 210 essais, mais elle a la distinction, avec la Grande Bretagne, d’être un pays qui fait beaucoup d’essais sans un seul essai sur le sol de son propre pays. Mais même entre les deux il y a une différence : quand les habitants se sont portés contre les essais, la Grande-Bretagne a décidé d’arrêter les essais, et de partager seulement l'information avec les Etats-Unis. La France, quand les habitants se sont portés contre les essais, a décidé de les négliger, de les faire taire, et de les oublier. Tous les pays ont fait des essais, mais pour la plupart ces citoyens irradiés habitaient le pays où la bombe a été développée pour les protéger. Pendant cinquante ans, la France a ce bilan d'irradier des citoyens qui ne récolteront jamais les avantages ou la protection du développement des armes atomiques.


Les armes nucléaires sont de diverses formes. Les plus petites, comme les bombes qui ont détruit Hiroshima et Nagasaki sont seulement l'équivalent de 12 500 tonnes de TNT. Ce sont des « bombes atomiques » avec une grande part de plutonium pour noyau. Les plus grandes sont des « bombes à hydrogène » avec une grande part d’uranium pour noyau.


IV. Effets de la radiation sur la santé

La radiation est ce qu’il y a de plus dangereux pour les êtres humains. L’exposition peut créer des cancers, des maladies, et dans le cas d’une forte radiation, la morte immédiate. La radiation provient de petites particules, émises par certains matériels, qui peuvent détruire les cellules ou créer des mutations. Les mutations dans les cellules les rendent cancéreuses, mais après longtemps. Les hommes exposés à la radiation des essais en Polynésie ont développé des cancers dix ou vingt ans après leur service dans le Pacifique. Les explosions nucléaires ont créé des retombées, fines poussières de matériaux radioactifs. On peut devenir malade si on touche la poussière ou, ce qui est plus dangereux, si la poussière est inhalée. La poussière peut aussi entrer dans la provision d’eau. Un Français, Philipe Bignon, était logé au centre Mahina à Papeetee où il était plongeur. Il a mangé des poissons de la mer, a bu l’eau produite par une usine de dessalement, et pris des douches dans la même eau. Il est la victime, 26 ans après son service, des multiples myélomes.


On peut aussi manger des animaux ou des poissons qui ont avalé la poussière, avec les mêmes effets que ceux produits par l’inhalation de la poussière. Ce serait simple d’examiner le niveau de radiation contenu dans les poissons et autre nourriture contaminée, et la chaîne alimentaire en général, mais le gouvernement français a refusé de permettre aux chercheurs d’aller à ces îles.

 

V. Essais en Polynésie
Après l’indépendance de l’Algérie, la France avait besoin d’un nouveau site pour les essais. Il a été décidé d’utiliser les atolls de Moruroa et de Fangataufa et là fut créé le Centre d’Expérimentation du Pacifique (CEP.) Ces petites îles ont 2 300 habitants et sont une région bien jeune, avec les premiers habitants trouvant les atolls seulement en 1905. Même le nom était parfait : Moruroa signifie « le grand secret » dans la langue des habitants. Le site habité le plus proche de Moruroa est Tahiti, qui a seulement 1200 km d’atoll. Moruroa a vu la plupart des essais : 167 étaient sur Moruroa, et seulement 14 sur Fangataufa.


En 1966, les scientifiques et les fonctionnaires ont fait la promesse aux habitants de ces atolls de faire les essais seulement quand le vent était au sud. Les vents porteraient les matériaux radioactifs vers l'Antarctique, loin des îles habitées. C’était une promesse rapidement non tenue. Les habitants des atolls ont eu très peur pour leur santé, mais quand le conseil de 30 ministres parlementaires a exprimé ses préoccupations, le message du gouvernement était clair : les habitants d’une colonie ne peuvent pas prendre de décisions au sujet de la sécurité nationale. Les historiens disent qu’il est ironique que Charles de Gaulle, devenu héros pour les habitants des colonies pendant la Deuxième guerre mondiale avec la promesse de liberté après la guerre, était l’homme qui a ordonné les essais nucléaires.


Les objections du parlement local ont été négligées ; en 1963 les projets d’essais nucléaires ont commencé. 18 000 soldats, avec 3 000 légionnaires, sont descendus sur la centrale en Tahiti. 15 000 Polynésiens étaient engagés à travailler sur les sites. Dans la confusion, le haut fonctionnaire a écrit le nom du site comme « Mururoa » et, pour éviter d’admettre une erreur, le nom de l’atoll dans tous les papiers officiels a un ‘u’ et non un ‘o’ ce qui serait correct.


Le premier, nom de code Aldébéran, était une petite bombe placée sur une péniche . Quand elle a explosé, toute l’eau du lagon était vaporisée et il a plu comme une pluie radioactive. Les cadavres de poissons et de palourdes radioactifs gisaient sur la plage pendant plusieurs semaines et la puanteur était terrible. Il y a quelques preuves que les militaires français connaissent le danger de la radiation d’Aldébéran. Ils avaient planifié d’avoir un banquet traditionnel dans un village qui s’appelle Rikitea, au Mangareva. Un militaire arriva et parla avec le chef militaire du groupe ; les officiels, militaires, et fonctionnaires se sont embarqués dans l’avion et ont alors abandonné l’île. C’est possible, même probable, que le militaire a dit que les centrales aux Gambier ont détecté un niveau de radiation énorme après le tir ; rester à Mangareva était risquer le cancer. Le niveau détecté aux Gambier était de 200 à 400 mrems ; 100 mrems est la limite d’exposition des gens pour une année entière.


Le deuxième tir a eu lieu d'un avion au-dessus de l'océan. L’explosion était un succès, mais il n’y avait pas de scientifiques ou d’équipement dans l’océan, et donc rien ne fut retiré de cet essai.


Charles de Gaulle lui-même a vu le troisième tir, nom de code Bételgeuse. La date de l’explosion était fixée au 10 septembre 1966. Le temps, malheureusement, n’a pas trouvé ce plan agréable, et le ciel était rempli de nuages. Le tir était remis au 11 septembre. De Gaulle, sur un navire de guerre spécialement conçu avec des mesures protectrices, était bien fâché : il désirait rentrer à Paris immédiatement. Alors que le temps empirait même le jour suivant, il a requis l’essai. C’était une décision terrible.


Comme Gerboise Verte avant, les vents forts ont créé un désastre avec Bételgeuse. Après le tir, les centrales d'interception néo-zélandaises sur Niue, Samoa, Tonga, Fiji, et Tuvalu, les petites îles à l’ouest de Moruroa, ont connu une croissance énorme du niveau de radiation dans l’air. Les vents forts étalaient la radiation qui a couvert une grande partie du Pacifique. Ce n’était pas seulement une erreur scientifique (les informations rassemblées dans ce tir ne sont pas optimum) mais une erreur politique. Elle constituait la première étape de la cessation des essais aériens pour les Français. Sous la pression de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie, et d’autres petites îles du Pacifique, le gouvernement français de Valéry d’Estaing commandait la cessation de ces essais. C’était en 1974, 8 ans après Bételgeuse et après plus de 40 essais nucléaires et 4 essais thermonucléaires.


Il y a eu 45 essais aériens nucléaires dans le Pacifique. La plupart des essais étaient faits à partir de ballons, et trois étaient placés sur des avions à réaction (un Mirage II, un Mirage III, et un Jaguar.) L’essai aérien final eut lieu en 1974, nom du code Verseau.


Il y a aussi eu 146 essais souterrains. La plupart étaient sous le lagon au centre de l’atoll, mais aussi avec quelques bombes sur l’atoll et les petites montagnes. Le premier essai souterrain était nommé Achille, une bombe très petite, sous l’atoll. L’essai le plus récent était Xouthos, en 1996, une grande bombe sur le lagon pour recueillir des mesures en vue d’avancer les simulations sur ordinateur.
Les essais de barge sont les plus polluants. C’est à cause de l’eau : lors des tirs sur terre, le sol est contaminé, mais le sol ne se déplace pas. L’eau dans un essai sur barge peut se déplacer, avec les courants et les vagues. Il en résulte que l’environnement océanique est contaminé, l’atmosphère est contaminée, et la terre qui est nourrie par la pluie est aussi contaminée. Il y a aussi, sans doute, la destruction physique du « point zéro. » Les essais dans l’atmosphère sont moins destructifs, sans la destruction énorme sur terre que les tirs au sol occasionnent, mais ils sont peut-être plus dangereux à cause des conditions atmosphériques. Le vent peut propager la contamination, surtout la poussière radioactive.


Il y a aussi deux types de bombes : les bombes atomiques et les bombes thermonucléaires. Les bombes atomiques, avec une puissance de 60 kilotonnes, sont polluantes, mais les bombes thermonucléaires, avec une puissance de 1000 kilotonnes, sont terribles. Certains tirs n’étaient pas des essais nucléaires, mais des essais pour observer la dispersion des matériaux radioactifs après une explosion chimique. Ils se nomment « essais de sécurité. » Ces essais étaient les plus polluants : leur objectif était de constater les effets des explosions de la bombe (les explosions externes, pas les explosions atomiques). Il n’y a pas un seul cas où les explosions ont détonné la bombe. Les explosions imprécises ont détruit les bombes et dispersé les matériaux radioactifs, souvent sur les plages ou le lagon.


Les différentes îles du Pacifique ont servi des buts différents. Par exemple, quand M. Serge Lecordier, fut exposé aux matériaux radioactifs à Mururoa, l’atoll qui servit de site le plus grand pour les essais, il fut évacué sur une île qui s’appelle Papeetee. Là se trouvait un hôpital militaire, et il fut évacué une deuxième fois à Tahiti pour les essais plus compliqués. Mururoa et Fangataufa servaient seulement aux essais, Papeetee servait aux évacuations sanitaires, et Tahiti était le site de la plupart des scientifiques, de l'équipement, et là où toutes les données ont été analysées avant l’analyse en France. M. Lecordier, membre de la Marine Nationale, n’a jamais pu avoir d’enfant, à cause de la radiation à Mururoa. Cette expérience n’était pas bizarre pour les personnes exposées au cours des essais. Elles ont été traitées pour la plupart dans des hôpitaux militaires, ce qui crée des difficultés pour analyser le nombre et la sévérité de l’exposition à la radiation et aux matériaux radioactifs des essais.


Le temps lui-même était un grand problème dans le Pacifique. Les cyclones, rares pour Moruroa, sont revenus comme exprès dans les années 80. Le dernier typhon a frappé l'île en 1904, et après ça il y eut 86 années de calme. Mais en 1980 un typhon est arrivé et a causé beaucoup de destruction sur les atolls, qui ne sont qu’à moins de deux mètres au-dessus du niveau de la mer. Les poubelles nucléaires, plutonium inclus, étaient dispersées sur la plage et dans le lagon. Après ce typhon, la seule mesure protectrice était de créer des péniches énormes pour les travailleurs français. Après les tirs de sécurité, il était décidé de décontaminer le site en le goudronnant, pour enterrer les matériaux radioactifs en dessous de l'asphalte. Mais un cyclone, le 22 mars 1981, a détruit tous ces projets : le goudron était arraché du lagon, et beaucoup de poubelles radioactives étaient dispersées sur les plages. Les travailleurs polynésiens avaient seulement des gants pour leur protection. « Les spécialistes avaient des vêtements de protection mais nous n’en recevons pas. La seul chose qu’on nous donnait c’était des gants ». Plusieurs scientifiques, membres d’un syndicat, la CFDT, ont levé le voile du secret cette nuit : ils ont fait un rapport secret à la presse. Selon ce rapport, une quantité énorme de déchets nucléaires, y compris 10 à 20 kilo de plutonium, fut renversée dans le lagon. Ces déchets provenaient des tirs de sécurité. Ils avaient été scellés sous l'asphalte que le typhon a soulevé et refoulé à la mer. Les scientifiques étaient punis, le Ministre de Défense, Charles Hernu, a promis de décontaminer les îles, et l’affaire était oubliée. La France n’à jamais rien fait pour améliorer la situation, et avant 1990, Moruroa a vu 5 autres typhons.

 

VI. Travailleurs et statistiques de santé
Il est difficile de dire exactement combien de personnes ont été affectées par la radiation de ces essais. La plupart des gens exposés à la radiation ou aux matériaux radioactifs étaient traités dans un hôpital militaire, comme Serge Lecordier, et le gouvernement n’est pas obligé de donner les chiffres exacts du nombre de personnes traitées. A cause de ce fait il est difficile d’estimer l’impact des essais sur les habitants.


Il y a un organe en France qui mesure et observe la radiation et les risques pour la population française : le Laboratoire National de la Radiation. Cet organe est chargé de la bonne santé de tous les Français en France, mais il est interdit à leurs scientifiques de voyager en Polynésie. La seule source d’information de la destruction du Pacifique est le CEP (la groupe qui contrôle tous les essais dans le Pacifique d’une centrale à Tahiti.) Quand les habitants de Moruroa se sont intéressés à la radiation et à leur santé, le CEP a dit qu’ils enverraient des inspecteurs pour examiner la nourriture, le niveau de radiation, et les effets des essais sur la population. Après plusieurs décennies, les habitants n’ont jamais vu un seul inspecteur. La France dit que les inspecteurs de l’extérieur sont interdits et elle ne fournit pas d’inspecteurs locaux.


De temps en temps des groupes essaient d’inspecter les atolls. Dans les années 70 deux hommes, M. Yasumoto et M. Inoue, agents de l’Organisation mondiale de la santé, ont inspecté un type d’intoxication alimentaire du poisson qui s’appelle ciguatera. La ciguatera n’est pas une maladie causée par la radiation elle-même, mais la radiation exacerbe les conditions qui créent la ciguatera, plus précisément la destruction du corail qui crée les microbes engendrant la ciguatera. Le gouvernement dit que la ciguatera était connue depuis longtemps comme risque, et nie le rapport entre les explosions massives qui détruisent beaucoup de corail et la maladie qui est créée quand le corail est détruit. Le report final de M. Yasumoto et M. Inoue a dit que la ciguatera existe depuis longtemps, mais que seulement après le commencement des essais, elle est devenue un problème énorme. Les 700 cas de ciguatera par année à Moruroa et Fangataufa sont bien plus élevés que sur toutes les autres îles au sud de l'Equateur tout ensemble. Les cas de ciguatera sont aussi plus nombreux sur les îles près de Moruroa : Mangareva, Reao, et Pukarua, où les retombées étaient les plus fortes. Mangareva était aussi utilisé par la Marine nationale pour nettoyer des navires de guerre contaminés ; elle était la plus bouché par la ciguatera, 56% de la population de 500 était empoisonné en 1976. Pendant les 24 ans de 1960 à 1984, les habitants en moyen ont été malades 6 fois.

 

VII. Etat de Moruroa même
Si même la moitié des théories concernant Moruroa sont correctes, la belle île paisible se meurt. Les essais souterrains ont causé des problèmes géologiques pour l’île, mais à cause de l’interdiction gouvernementale, il est impossible de comprendre l’étendue des dommages. Il est possible que les fondations de l'île se soient creusées, que les grands conduits déchirés dans le plancher de l'océan grandissent irréparablement. Le pire scénario possible : soudainement, l‘atoll s’effondre, retourne au plancher de l'océan. Ce scénario signifierait des choses terribles pour les habitants, et aussi pour les voisins de Moruroa. Il y a beaucoup de contamination sur l’île, et si cette contamination se propage dans la mer, la destruction écologique sera incommensurable.


Même si le l’île ne meurt pas, les indigènes se meurent. Avant les essais, Moruroa était presque autosuffisante. La radiation, les ravages écologiques, et la présence militaire ont détruit l’économie. L’agriculture aujourd’hui est négligeable; le café et l'extrait de vanille ne sont pas exportés, et le copra et les industries d’huile de noix de coco ont été détruites. Ces îles idylliques, presque autosuffisantes au tournant du siècle, importent aujourd’hui 80% de leur nourriture. L'avenir est vide pour les îles de Polynésie.


Ce qui est peut-être le pire dans cette situation est que la France connaissait les effets des essais sur la population. Avant le premier tir français, même avant le premier tir au Sahara, le trois puissances nucléaires ont fait jusqu'à 300 essais. Les effets sur l’environnement, sur la santé, étaient bien connus.

 

VIII. France nucléaire actuelle
La part dévolue aux sciences atomiques en France ne diminue pas aujourd’hui. Avant 1973, tous les centrales utilisaient le pétrole et le charbon, mais quand le prix du pétrole a triplé dans l’année du « choc de pétrole », la France a décidé de construire 56 centrales nucléaires qui créent 76% de son énergie. Ce programme est très populaire, et la France exporte même l’énergie aux autres pays européens. Mais il y a aussi un problème : la France n’étouffe pas aujourd’hui sous les polluants de charbon, mais elle a beaucoup de déchets nucléaires. Les déchets nucléaires sont un grand problème, un problème qui n’est pas résolu, vraiment « le point faible de l'industrie nucléaire. »


La plus simple solution est d’enterrer les déchets, mais il y a beaucoup des problèmes même avec ce projet : de vérifier que les déchets ne peuvent jamais fuir dans l'eau souterraine, que le site est sur, etc. Mais le plus grand problème n’est pas technique : les provinciaux détestent l’idée d’enterrer les poubelles de Paris dans leur sol. Les régions logiques pour un « cimetière nucléaire » sont les régions plus agricoles, et ce projet semble profaner ces lieux.


Un compromis a été trouvé : pas l’enfouissement permanent, mais l'emmagasinage souterrain à un « centre de stockage ». Ce n’est pas l’enfouissement permanent, mais l’enfouissement jusqu'au moment où une solution pourra être trouvée. Par la loi, l’Assemblée Nationale est obligée de décider en 2006 quel laboratoire deviendra le centre de stockage national.


L’amour pour la science atomique en France n’est pas limité aux centrales. Comme au 19ième siècle, la France est à la pointe de la recherche en physique atomique. Elle a essayé de construire avec le Japon un nouveau type de centrale, un Tokamak, qui s’appelle le Réacteur expérimental thermonucléaire international (ITER). C’est un type de réacteur qui utilise un autre type de réaction atomique pour créer l’énergie. Il n’est pas parfait, mais en tout hypothèse il produira plus d’énergie et moins de polluants. Il n’y a pas de réacteur similaire dans le monde.


Apres la chute du communisme, la France a commencé à ralentir ses programmes militaires. Il y a maintenant quatre bases militaires avec des armes nucléaires, plus la douzaine des années 80. Elle a seulement quatre sous-marins (les SNLEs), trois escadrons de Mirages 2000Ns, et une flottille de Super Etendards tous équipés de missiles nucléaires ou de bombes. Elle est moins armée que dans les années 80, mais il y a toujours beaucoup d'armes. En 1991 la France a annoncé son intention d’arrêter son programme atomique. Elle a annulé beaucoup de projets de développement, surtout les missiles, comme les systèmes Hadès, Pluton, 2000N, S45, et ASMP missiles, et les bombes comme les AN-52s. Le 1er août 1996, le CEP était fermé, après 40 années et après la destruction d'un des derniers endroits sur terre non touché par la guerre.


Aujourd’hui, les autres pouvoirs coloniaux ont donné l'indépendance à leurs avoirs coloniaux, mais et sous la majorité des territoire, la France a fait de même, bien qu’elle se conduise encore eu pouvoir colonial vis-à-vis de certains.


Elle a beaucoup de territoires et de départements d’outre-mer, comme par exemple, base de lancée européene de fusées de Kourou en Guyane, ou les Iles de Kerguelen dans l'Océan indien qui n’ont pas de population indigène sauf les soldats français. Ainsi, la France a maintenu une présence dans les océans du monde d'où elle intervient directement, comme elle a fait à plusieurs occasions dans ses anciennes colonies africaines.

 

IX. Plasticage du Rainbow Warrior
10 juin, 1985, trois jours après un essai de bombe nom de code Erginos, au port de Waitemata, Auckland, en Nouvelle Zélande, il y eut un incident meurtrier, acte de terrorisme de déclaré et subventionné par le gouvernement, le premier acte de terrorisme dans l’histoire de la Nouvelle Zélande.


Le Rainbow Warrior, un vieux bateau de pêche norvégien, avait été converti par le groupe écologique Greenpeace. Il a jeté l'ancre dans Waitemata avant de naviguer à Moruroa à la tête d’une flottille qui a espéré gêner les Français pour qu’ils arrêtent leurs essais.


Un peu avant minuit, deux explosions énormes ont fait tanguer le port. Le Guerrier d’Arc-en-ciel, gravement blessé par deux grands trous dans sa coque, a coulé dans la mer glaciale. L'équipage s'est échappé, sauf un photographe, Fernando Pereira, qui s’est noyé en essayant de retrouver ses appareil-photos.


Cette nuit là, un homme dans l'engrenage sous-marin a été vu conduisant une camionnette. Les membres du club de canotage local ont noté ce plaque de cette camionnette, et les investigateurs l‘ont attribué à un couple suisse, les Turenges. Les Turenges étaient vraiment deux hommes, la Capitane Dominique Prieur et le Colonel Alain Mafart, commandos français et agents de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), avec l’ordre du gouvernement française de détruire le bateau par des charges explosives. . L’enquête nouveau-zélandaise a trouvé qu’il y avait 11 agents français dans le pays, mais tous sauf les deux membres du commando ont disparu après l’incident. Les ouvriers de l'exploitation des forêts ont rapporté le comportement suspect par l’équipage de L’Ouvea, un yacht, le bateau susceptible d’avoir été utilisé par les commandos pour le transport d’explosifs et d’équipement. Les droits de poursuite ont de l'équipage de L’Ouvea avaient été accordés mais le yacht lui-même et son équipage avaient disparu.


Le gouvernement français nia pendant quelque mois son implication dans l’affaire, mais sous la pression de preuves, il admit que les agents étaient présents, mais n'ont pas eu de rôle dans le bombardement. Le Premier Ministre, Laurent Fabius, a admis finalement en septembre que la DGSE avait commandé l'assaut sur le Rainbow Warrior.


Un procès a jugé Dominique Prieur et Alain Mafart coupables d'homicide par imprudence et de destruction volontaire de propriété. Ils furent condamnés à dix ans d’emprisonnement pour la mort de M. Periera et 7 ans pour incendie criminel, mais sous la pression de la France, la sentence a été faite le trajet à 3 années sur Hao Atoll. La France aussi été obligé de faire ses excuses et de payer $13 millions pour les réparations. Elle n’a rien fait et les deux agents terroristes ont quitté l’atoll en 1988, moins de deux ans après le commencement de leurs punitions.


Le phrase « sous la pression de la France » est un peu trompeur : il n y’avait pas le pression, c’était vraiment du chantage. La « pression » a inclus des menaces d’imposer des sanctions contre les produits nouveaux-zélandais et de bloquer l'accès d’échange à la Communauté économique européenne (CEE). Il était impossible de réparer le Rainbow Warrior, et il a été abandonnée. Un autre bateau du même nom, le Rainbow Warrior II était acheté par Greenpeace et sert de manière pareille à son prédécesseur, au premier rang des protestations écologiques dans le Pacifique. Il a été endommagée et a été monté pendant une rencontre avec les navires de guerre français en soût 1995. Le plasticage du Rainbow Warrior et l'embarquement du Rainbow Warrior II étaient vraiment ironiques : sans ces actions, le plupart du monde n'aurait jamais entendu parler d’eux ou de leur mission. Par les actions de la DGSE et de la Marine nationale française, les deux bateaux et leur équipage sont devenu comme des martyrs.


X. Essais de 1995

En 1992 le gouvernement français a déclaré la fin des essais mais, en 1995, il a autorisé un nouvel ensemble d’essais. Le nuage de champignon atomique a menacé les horizons de Moruroa encore 8 fois avec les essais subsequents, nom de code Thétis, Ploutos, Heypytos, Phégée, Thémisto, et Xouthos. Thétis a révélé les blessures profondes et pénibles, et la haine pour les Français a bouillonné à la surface. Ron Gluckman se rappélle qu’un homme, avec des tatouages compliqués qui marquent un homme tahitien, a remarque « Voyez-vous ce navire de guerre là-bas ? Nous devrions pisser dessus. Nous devrions cracher dessus, les maudits français. » Mais ces sentiments son ceux d’une minorité, et même ceux qui maudissent les Français, qui crient des vulgarités aux marins, qui attaquent les Français, et protestant dans la rue, font ces choses en français.


En 1995 quand le gouvernement français a annoncé le reprise des essais, les rues de Papeete ont été l’objet d’émeutes violentes. C’étaient les pires émeutes de l’histoire de Tahiti, et l’armée française a répondu à la violence par la violence. Pendant une semaine, les émeutiers ont lutté contre les soldats français dans les rues. Des centaines de voitures ont été renversées ou ont été détruites, et beaucoup de bâtiments ont été brulés. 800 gendarmes supplémentaires ont été expédiés par avion de la France pour assurer la paix, exacerbant le lieux d'une occupation de militaire.


La colère ne s'est pas été uniquement fait senti chez les Polynésiens. En Corée du Sud, les étudiants ont jeté des œufs contre l’Ambassade française. L'église évangélique de Polynésie Française les a condamnés, disant que les essais servent seulement à encourager la guerre à l’avenir. Le semaine avant l’annonce, à une réunion du comité de désarmement de l’ONU, 95 pays ont voté en faveur d'une résolution interdisant l'essai nucléaire tout de suite, y compris l’Italie. En signe de la revanche, Président Jacques Chirac a annulé un sommet avec le président italien qui était planifié pour la semaine prochaine.

 

XI. Iles polynésienes aujourd’hui
Les indigènes, les travailleurs français, et ceux qui ont habité sous des cieux radioactifs se meurent, mais ils ne se meurent pas silencieusement. L'association Moruroa e Tatou, établie lors du 35ième anniversaire d’Aldébéran, compte déjà plus de 1 000 membres. Une association en métropole, l'association des vétérans des essais nucléaires, a plus de 700 hommes affectés par les essais (militaires, fonctionnaires, aviateurs, et travailleurs) de Polynésie et du Sahara. Il y a aussi beaucoup d’autres groupes, comme l'Association des vétérans des tests nucléaires de Nouvelle-Zélande, avec 850 membres, tous vétérans. Une enquête a révélé des chiffres troublants : 85% des vétérans ont des problèmes de santé, dont 32% souffrent d’un ou plusieurs cancers. L'incidence annuelle du cancer en France est de 17%.


Le 20 juillet 2003, ils ont tenu leur première assemblée générale, avec beaucoup d’invités spéciaux. S’y trouvaient des docteurs français, un professeur nouveau zélandais, une sénatrice d’Australie, le directeur du Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et les Conflits, un vétéran fidjien et vice-Président des vétérans de Fidji, une délégation japonaise représentant les associations de victimes d'Hiroshima et de Nagasaki, et le Président de la Fédération Protestante de France. Devant cette assemblée, et à l'anniversaire du bombardement de Hiroshima, ils ont demandé aux chefs d’état d’admettre leur responsabilité, de renoncer aux arsenaux nucléaires, et de prendre des mesures en faveur des travailleurs, des militaires et des populations qui étaient exposés délibérément aux retombées des essais nucléaires.


Les actions légales sont aussi de moins en moins rares. L'Association des vétérans des tests nucléaires de Nouvelle-Zélande a porté plainte pour les familles de cinq officiers, 70 soldats, et un civil utilisés comme cobayes. Ils étaient exposés à la radiation pour tester les vêtements protecteurs.

 

XII. Conclusion
La France n’a pas seulement fait des essais de bombe nucléaire : elle a fait un essai de « bombe sociale. » C’est l’expression polynésienne pour les effets de la présence de la France, le CEP, et les essais. Sous la règle d'une occupation militaire oppressive, la société polynésienne a saigné. La croissance rapide d'alcoolisme, de prostitution, de violence et les ghettos sont seulement le retombées ; le vrai dommage est la dominance de la culture, de l’éducation, et de la langue française.
Le gouvernement français a arrêté la publication des statistiques de santé en 1966, l’année des 6 premiers essais. Il est impossible de juger de la vraie étendue de la dégradation de santé des habitants, mais c’est clair que l'obésité, l'hypertension, le diabète et la maladie cardio-vasculaire sont à des niveaux épidémiques. Les niveaux de cancers, de mutations, et de malformations sont un mystère.


Il y a un seul mot pour décrire les actions du gouvernement français : criminelles. L'indifférence totale pour la santé des habitants, la destruction de leur culture, et les terribles effetes sur l'environnement ne sont pas les actions d’un gouvernement ; ces actions n’apparement à celles d’une bande de vaurieuse. Le plasticage du Rainbow Warrior était un acte de terrorisme, et l’opération de camouflage après était un acte dont la mafia serait fière.


Les essais Français ne sont pas un cas unique, mais le temps que le gouvernement a misé essayer de cacher ces atrocités est sans excuse. Ils sont arrivé à une belle terre avec une culture exotique et forte mais il est parti avec comme bilan un terrain vague ravagé sans la capacité de soutenir la vie. Le départ des Français et le démontremont du CEP ne sont pas suffisants pour améliorer la situation des indigènes ; les cancers n’ont pas disparu après leur départ, ni les animaux irradiés, ni les trous dans la fondation des îles. S’il produisait un tremblement de terre fort, les crimes français serraient ensouvelis sous des mers calmes. Mais même un siècle après aujourd'hui, indépendammente de ce qu'arrivera, nous entendrons le témoignage, n'importe où dans le monde, du cliquetis léthargique des compteurs Geiger.


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